Transition numérique, le début de la fin.
Comment sommes-nous arrivés à ce point de non-retour ? Et pourquoi la transition numérique est inévitable ?
Le constat d’aujourd’hui est clair. Nous sommes à la fin d’un paradigme. Les différentes luttes qui déchirent notre pays, et le reste du monde mettent en exergue, des problèmes beaucoup plus profonds. Au-delà de l’aspect social, l’économie.Celle-ci est de plus en plus stérile, peine à innover, et à conduire le changement. Les performances économiques médiocres s’enchaînent, et la France comme d’autres « superpuissances », perd du terrain face aux nouveaux arrivants plus compétitifs, réactifs et adaptable.
Une économie à bout de souffle.
La genèse de cette transition est due à plusieurs composantes. Le premier facteur est l’avènement d’internet, qui, en quelques années, a révolutionné la façon de consommer, communiquer, voyager, etc. Ce Bouleversement remet en cause les modèles construits par les industriels, et se retrouve jour après jour, en voie d’obsolescence. Les entreprises sont maintenant dans l’obligation d’analyser et stocker des « big datas », de s’acoquiner avec les « consommateurs influenceurs » et de surveiller, leur image, par les réseaux sociaux.
Ce nouvel intrant (internet), arrive en palliatif au pétrole qui était auparavant, la ressource clé à maîtriser pour réussir à se développer. Moins cher et en abondance, il force les industries à créer, une proximité avec la multitude, au risque d’être en retard sur ses concurrents ou de créer un « bad buzz » sur la toile.
La consommation de masse qui a caractérisé les dernières décennies, n’est plus viable, et, ne peut assouvir les besoins naissants de chaque individu. Une nouvelle culture est en train de naitre, ou plutôt de renaitre. On retrouve, petit à petit, le troc, réparation en tous genre ainsi que les innovations de rupture, alimentés par les Start up, et leur goût du risque.
Agora 2.0
Cette Transition numérique, devient fondation d’une nouvelle agora. Une place publique « 2.0 » ou presque tout se digitalise.
L’organisation des entreprises est en forte mutation. Les systèmes de gestion changent, le télétravail n’étonne plus, et chaque structure possède un site vitrine ou e-commerce, par peur de tomber dans l’oubli.Tous les secteurs sont touchés. Plusieurs études s’accordent sur le fait que, d’ici à 2030, deux milliards d’emplois vont disparaître et que 60% des métiers n’existent pas encore.
L’économie est disruptée, du monde de la finance avec l’émergence de la « fintech » jusqu’à l’éducation et la pluralité d’informations et d’auto-formations disponible sur internet. Le digital modifie nos comportements, nos façons d’interagir ensemble, et fait ressurgir la peur du changement, et la façon dont il s’impose à nous.
“Les hommes n’acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans la crise.” Jean Monnet
L’adaptabilité est la clé
Pour s’adapter aux changements, l’unique issue est l’adaptabilité. Il faut imposer l’agilité comme moteur de la transition numérique. Le constat des grands groupes, gangrenés par trop de couches managériales est clair. L’innovation est bridée par des règles et des contraintes liberticides. Le modèle Start up n’attire pas les entreprises pour son babyfoot ou son esprit désinvolte, mais par la prise de risque, la créativité et l’itération omniprésente dans chacune de leur prise de décision. Cette flexibilité leur donne une avance considérable malgré leur taille et leur permet d’agir très rapidement. Au lieu d’être dans l’obligation de valider chaque mouvement par les supérieurs directs, chaque collaborateur engagé et autonome, décuple la rapidité d’exécution et s’insère dans le changement au quotidien.
Il est donc impératif de réinventer notre façon de faire et de voir les choses, au risque de continuer à entraîner l’économie, et les individus à sa charge, au déclin.
Et comme le disait Charles Darwin :
“Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements.”