La musique  de jeux vidéo entre live et digital. Loin des clichés persistants nés dans les années 80, l’univers musical des jeux vidéo continue son incroyable expansion et rencontre aujourd’hui une reconnaissance fulgurante.

Une évolution grâce à la technologie

Tout comme les tetris-musiquejeuxvideomangas (bande dessinée japonaise) dans les années 90, le jeu vidéo aura subi longtemps la médisance populaire pour à peu près les mêmes raisons.

Il va sans dire que la musique qui accompagnait ces jeux était encore moins appréciée des masses, quand elle n’était pas au mieux ignorée. Il n’y a encore pas si longtemps, lorsqu’on parlait de musique de jeux vidéo, on obtenait régulièrement la réponse « Quelle musique ? Ce sont juste des Bip bip ! ». Cela fait référence à une époque bien connue des amateurs, l’ère du 8 bit.

Les possibilités techniques étaient alors limitées à 2 ou 4 canaux pour exprimer à la fois une mélodie et des bruitages, et la qualité des sons utilisés étaient assez loin d’égaler de vrais instruments, mais déjà à l’époque les compositeurs se creusaient les méninges pour pondre des thèmes inoubliables. Un exemple ? Souvenez-vous de Tetris !

Bien souvent, les compositeurs devaient se triturer les méninges pour composer une musique agréable et facile à mémoriser.Ces sonorités sont aujourd’hui revenues à la mode et reprises par artistes de musique « chiptune »

L’émergence des concerts de jeu vidéo

C’est vers la fin des années 90 que tout s’est vraiment accéléré.

La technologie du CD a vite permis d’utiliser des sons proches de véritables instruments de musiques et d’une composition orchestrale, ce qui a apporté au jeu vidéo et à sa musique un véritable nouveau souffle.  Les budgets alloués à la musique sont aujourd’hui considérables, et les musiques sont la plupart du temps orchestrées ou jouées par des professionnels en studio puis intégrées aux jeux.

Très vite, des références sont apparues comme la série Final Fantasy ou Zelda qui a su mettre en avant la grande qualité de ses musiques pour les porter en concerts symphoniques auprès d’un public toujours plus nombreux.

En France, c’est réellement depuis moins de dix ans que ce domaine a pris son envolée. Autrefois moquée, la musique de jeu vidéo est, comme pour le cinéma, reconnue et respectée pour sa créativité, ses orchestres, ses chœurs et la grande qualité de ses bande-son, qu’on retrouve en CD ou en digital sur les plus grandes plateformes numériques (iTunes, Google…) alors que de nouveaux acteurs comme la société Wayô Records se lancent à leur tour dans la distribution musicale en proposant à la fois du CD et du digital.

Une musique ouverte et de qualité

Tous les styles musicaux y sont abordés : Jazz, rock, world-muconcert-wayorecordssic, pop, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle génération de spectateurs, prêts à débourser parfois un tarif élevé pour avoir la chance de rencont
rer le compositeur.

Ce phénomène qui a démarré au Japon dès les années 90 s’est démocratisé aux USA puis en Europe, où on retrouve tous les ans de nombreux événements musicaux. Certains concerts comme «Final Fantasy – Distant World »rassemblent près de 8000 personnes au même titre que les ciné-concert Star Wars ou certains grands artistes pop américains.

Les mois d’octobre et novembre 2016 ont été chargés à eux seuls de près de 4 concerts, pour se terminer cette semaine (les 25 et 26 novembre) par une tournée Rock des musiques de la série Silent Hill, en présence du compositeur Akira Yamaoka à Paris et Lyon.

Le public va se plonger dans une ambiance rock et bon enfant et l’aspect « jeu vidéo » n’est plus qu’une excuse pour se rassembler autour de bonnes musiques tout court. Pour les curieux c’est l’occasion de briser les vieux clichés et voir ce qu’offre aujourd’hui la musique de demain !

La prochaine évolution viendra peut-être des casques de réalité virtuelle. Mais nous en traiterons dans un prochain article.

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