J’ai découvert Ethereum début 2016 par l’intermédiaire d’un ami. Il m’a fallu du temps pour comprendre ce nouveau monde n’étant pas familier avec le concept de blockchains et crypto-monnaies qui leur sont affiliées. J’ai été immédiatement séduit par les valeurs sur lesquelles reposent le projet, les personnes qui l’ont développé ainsi que la manière dont il grandit et s’améliore au quotidien
Le commencement : En décembre 2013, le programmeur Vitalik Buterin publie une description de son projet Ethereum sous la forme d’un « white paper » dans le but de lancer des applications décentralisées. Début 2014, il met en prévente les premiers Ethers pour financer le développement du projet. La chaîne de blocs Ethereum a été lancée le 30 juillet 2015 et environ 72 millions d’ether ont été mis en circulation (60m pour les investisseurs et 12 m pour les développeurs). The Ethereum Foundation, à but non lucratif a aussi été créée pour promouvoir le développement de cette nouvelle monnaie. Elle est composée de développeurs du monde entier mais le noyau central provient de l’université de Waterloo au Canada.
Concrètement, qu’est-ce qu’Ethereum? Ethereum est un réseau cryptographique peer to peer qui fonctionne de manière décentralisée et autonome, un code informatique spécifique (smart contracts) avec la sécurité et la fiabilité du mécanisme de consensus de la blockchain.
Les smart contracts ou Dapps sont des programmes informatiques autonomes fonctionnant dans la blockchain Ethereum qui permettent des transactions monétaires rapides à travers le monde. En termes de fonctionnement et de sécurité, la blockchain offre des avantages non négligeables:
- Temps d’arrêt, tant que la blockchain fonctionne, la dapp ne peut être stoppée
- Censure, Ethereum est un histoire d’indépendance et de démocratie, la liberté est l’essence même du projet.
- Fraude, toutes les informations relatives à un smart contracts (transactions, codes informatiques) sont accessibles à n’importe qui sur etherscan.io.
- Intervention d’une tierce partie, le code d’un smart contract ne peut être modifié une fois publié.
Ethereum est la deuxième plus importante crypto-monnaie décentralisée avec une capitalisation qui avoisine les 1 milliard d’euros. La blockchain utilise une unité de compte appelée Ether comme moyen de paiement de ces contrats. Son monogramme, utilisé par les plateformes d’échanges comme kraken, est « ETH ».
L’émission de nouveaux Ethers n’est possible que par le minage des blocs, processus par lequel les transactions sont vérifiées, enregistrées et sécurisées dans la blockchain. Le logiciel rétribue les mineurs à raison de 5 Eth par bloc miné, c’est-à-dire en moyenne toutes les 15 secondes, soit une émission de 10 millions de nouveaux Ethers par an. Le système est actuellement en cours d’évolution et sera modifié au cours de l’année 2017.
Les mineurs doivent être rémunérés pour chaque action pouvant être effectué dans un smart contract, qu’elle soit un simple transfert d’Ether entre deux comptes ou l’exécution de lignes du code d’un contrat. Cette rémunération se fait en Ether et que l’on appelle alors gaz car elles infime. Chaque opér ation sur la chaîne de blocs Ethereum coûte du gaz qui correspond à l’effort à fournir pour traiter cette opération.
L’utilisateur choisit le prix qu’il est prêt à payer : s’il paye en dessous du prix moyen, l’exécution de son contrat mettra beaucoup plus de temps puisque toutes les transactions plus rémunératrices sont exécutées en priorité.
En définitive, Ethereum offre des perspectives de développement infinies et de nouveaux marchés à construire et conquérir. Cette nouvelle technologie n’est qu’au commencement de son histoire et bien qu’elle est subie quelques revers (hack, hardfock), elle n’en demeure pas moins une merveilleuse aventure qui mérite d’être suivie.